Des chrétiens ont décidé de rester en Irak et en Syrie malgré la guerre et les persécutions. Comment survivent-ils ? Un reportage de l’émission «Enquête exclusive» ce soir sur M6, à 23 h.
Présentation du site catholique Famille chrétienne :
Une fois n’est pas coutume. « Enquête exclusive », le magazine d’information racoleur présenté par Bernard de La Villardière, change de style dans un excellent numéro consacré aux chrétiens d’Orient. Un reportage au ton juste, où la gravité ne verse jamais dans le sensationnalisme et laisse place à l’espérance.
La caméra escorte à travers l’Irak et la Syrie, parfois à quelques encablures des hordes de Daech, ces martyrs de la foi chrétienne qui ont décidé de rester là où leurs ancêtres évangélisés par saint Thomas priaient déjà le Dieu Trinitaire, bien avant l’arrivée de l’islam. Elle accompagne également une famille de Mossoul qui a pris la douloureuse décision de fuir les persécutions pour trouver refuge à Versailles.
Les premières images sont celles, joyeuses, d’un mariage célébré à Erbil. Après une messe en araméen dans une église pleine à craquer, les festivités nous feraient presque oublier les longs calvaires successifs des chrétiens d’Orient. Un commentaire nous le rappelle : « Au début du XXe siècle, un quart des habitants du Moyen-Orient étaient chrétiens. Ils sont à peine 3 % aujourd’hui, soit 10 millions de chrétiens pour 320 millions de musulmans.» Le journaliste n’hésite pas à parler d’une «disparition programmée» accélérée par la chute du régime de Saddam Hussein en 2003, le conflit syrien en 2011, puis l’arrivée de l’État islamique en 2014.
Après la fête, la désolation. Églises dynamitées ou rasées, effigies religieuses martelées, écritures saintes déchirées ou brûlées les fidèles de retour dans leurs villes doivent tout reconstruire.Vincent, un jeune bénévole français de l’œuvre d’Orient, leur prête main-forte et vient coordonner la construction d’un stade. Partie de foot improvisée opposant des prêtres en soutane à de jeunes fidèles. La vie continue malgré tout en Irak. À Alep aussi. Dans la cathédrale éventrée par les tirs de roquettes, le Père Ades prépare la messe de Noël. Au milieu des gravats se dresse une crèche de fortune confectionnée par les fidèles. Signe d’une aube nouvelle ? On l’espère à l’heure où Mgr Jeanbart, l’archevêque de la ville meurtrie, appelle ses fidèles exilés à rentrer chez eux.